Un nouvel espace pour la récupération psychologique des victimes de la traite des êtres humains en construction

L’ONG Atina, avec le soutien de la Fondation Intesa, une organisation philanthropique, a lancé la construction d’un nouveau bâtiment spécialement conçu : un Centre de conseil pour la récupération psychologique des victimes de la traite des êtres humains. L’ouverture de cet espace, qui revêt une grande importance sociale, est prévue pour la mi-octobre 2025.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large intitulée « Safe Steps : Empowerment beyond survival – integrated support for victims of violence and human trafficking », visant à établir des modèles durables de soutien intégré et informé par le trauma pour les survivants. Le nouvel espace de renforcement psychologique, de travail thérapeutique et de stabilisation émotionnelle est soigneusement conçu pour répondre aux besoins complexes des personnes ayant survécu à des expériences extrêmes de violence et d’exploitation.

Soutien psychologique comme fondement de la récupération et de l’autonomisation

Depuis 2003, l’ONG Atina fournit en continu un soutien psychologique aux victimes, reconnaissant que sans soins psychologiques de qualité, il ne peut y avoir de rétablissement ou de réintégration efficaces des survivants de la traite des êtres humains.

Pendant l’exploitation, les victimes sont soumises à de multiples formes de violence systématique – physique, psychologique et sexuelle – qui entraînent des sentiments d’impuissance, de culpabilité, de honte et de perte d’identité personnelle. Ces traumatismes ne s’arrêtent pas avec la fin de l’exploitation. Ils restent profondément présents et affectent la vie quotidienne : capacité à travailler, à établir des relations, à prendre des décisions et à faire confiance aux réponses institutionnelles.

C’est pourquoi le soutien psychologique n’est pas un luxe, mais un droit, une nécessité et une condition préalable à un nouveau départ. Sans ce soutien, de nombreuses femmes restent piégées dans un cycle d’isolement, d’effacement de soi et de risque accru de revictimisation. Les traumatismes profonds et complexes que ces femmes portent, y compris la peur, l’anxiété, la culpabilité et l’auto-négation, nécessitent des soins spécialisés, continus et empreints d’empathie. Comprendre ces conséquences psychologiques est essentiel pour créer des programmes efficaces de réintégration sociale.

Le soutien psychologique, combiné à l’éducation et à l’emploi, constitue le fondement de l’autonomisation, permettant aux survivants non seulement de survivre, mais aussi de retrouver leur dignité et de jouer un rôle actif dans la société.

Une infrastructure conçue avec les survivantes

Lors du processus de planification, Atina a activement impliqué des femmes ayant survécu à la traite des êtres humains, en respectant leurs perspectives et suggestions spécifiques. Le résultat est un espace qui allie fonctionnalité et valeur thérapeutique, comprenant des zones dédiées aux séances individuelles et de groupe, ainsi que des espaces ouverts et fermés, des matériaux naturels, de la verdure et une isolation phonique.

Cet environnement est conçu pour offrir un sentiment de sécurité, d’intimité et de calme, tous essentiels pour entamer le processus de rétablissement émotionnel.

Plus qu’un espace – un investissement dans le changement social

Pour cette raison, investir dans le Centre de conseil pour la récupération psychologique n’est pas seulement une étape infrastructurelle ou programmatique, mais un progrès sociétal significatif. Ce nouvel espace sera plus qu’un lieu de thérapie – il deviendra une plateforme d’échange de connaissances, de partage d’expériences et de coopération professionnelle, afin de construire des communautés plus résilientes et inclusives.

Un tel investissement contribue à réduire le risque de revictimisation et à sensibiliser à l’importance de la santé mentale comme partie essentielle de la justice sociale.

Grâce au soutien de la Fondation Intesa, ce projet devient réalité. Leur contribution philanthropique permet non seulement la construction physique du centre, mais renforce également la capacité d’Atina à répondre aux besoins croissants des femmes ayant survécu à la traite des êtres humains.

Grâce à ce partenariat, le Centre de conseil devient un symbole de résilience, de solidarité et de lutte pour une vie digne, libre de violence.